Coup de projecteur sur Cannes







Mercredi 11 mai, tapis rouge, grands hôtels, robes de couturiers, haute joaillerie, limousines, tout ceci ne vous dit rien et si je vous dis croisette et ouverture ce jour du  64ème festival de Cannes. Il se tiendra du 11 au 22 mai.





Après on apprécie ou non. Mais moi j’aime. Vous savez que le cinéma est une autre de mes passions où l'on peut associer la mode très facilement.

Quelle est la célébrité qui va faire le plus parler d’elle ? Qui va surprendre ? Quel film va être mis à l’honneur, quel film va-t-on détester ? Qui va porter la tenue la plus délirante ou la plus epoustouflante ?

Tous les ans c’est ainsi. Le président cette année le Grand et Génial Robert de Niro.






 Avec lui à mon avis il va falloir filer droit en tant que jury. Celui-ci sera d’ailleurs composé de : 

-          Martina Gusman (actrice et productrice qui vient d’Argentine)


-          Nansun Shi (Productrice de Hong Kong Chine)


-          Linn Ullmann (écrivain et critique Littéraire de Norvège


-          Olivier Assayas (réalisateur français)


-          Jude Law (acteur et producteur britannique)



-          Mahamat  Saleh Haroun (réalisateur du Tchad)


-          Johnnie TO (réalisateur producteur Hong-Kong/Chine)


-          J’ai gardé la plus belle pour la fin, de plus elle fait parler d’elle en ce moment avec la publicité pour Shweppes, j’ai nommé Uma Thurman (actrice, scénariste, productrice made in USA). Depuis le 28 avril vous avez du toutes et tous la voir dans la nouvelle campagne publicitaire réalisée par David LaChapelle. 






 Ils auront à départager 19 films en compétition. Le film d’ouverture sera hors compétition il s’agit de « Midnight in Paris » de Woody Allen avec entre autre notre Marion Nationale.





La maîtresse de cérémonie, aussi bien pour l’ouverture que la clôture, sera Mélanie Laurent mais je vous en reparlerai.



 


Un peu d’histoire sur le festival :

Tout a commencé avec l’exposition spécialisée de 1937 qui a eu l’idée d’organiser une compétition internationale de films. A l’époque Jean Zay Ministre de l’Instruction Publique et des Beaux Art est fortement intéressée par cette idée. Plusieurs villes sont candidates mais c’est Cannes qui sort du lot.

En 1939 Louis Lumière accepte d’être le premier président de l’édition qui va se dérouler du 1er au 20 septembre. Les artistes commencent à arriver tout se met en place mais le 1er septembre les troupes allemandes pénètrent en Pologne et c’est la déclaration de guerre. Le festival est annulé.

La première véritable édition a eu lieu dans l’ancien casino de Cannes du 20 septembre au 5 octobre en 1946. Il était alors appelé festival international du film jusqu’en 2002.

C’est en 1955 qu’est créée la palme d’or.


Je vous passe d’autres détails survenus au cours des années.

La première femme à avoir été président du jury fut Olivia de Havilland en 1964.



En mai 1968 le festival sera interrompu le 19 mai vous vous doutez pourquoi : manifestation des  étudiants et tout ce que cela a engendré. Le festival est donc annulé.

Si pendant longtemps  le jury était composé des membres de l’académie française dans les années 1960 ça change et désormais le jury est essentiellement composé de membres de l’industrie du cinéma.

En 1983 le palais des festivités est agrandi et on le nomme le bunker désormais.




Au cours des ans il est devenu le festival le plus médiatisé au monde. Son célèbre tapis rouge et ses 24 marches en ont fait un évènement mondial. Il a souvent été critiqué mais a traversé les années. 
 


En général il a lieu tous les ans durant la seconde quinzaine de mai. La ville de Cannes est donc envahie par les cinéastes, les acteurs, les photographes, les groupies. C’est au palais des festivals et des congrès (qui a été construit spécialement pour le festival en 1979) qui est situé sur le boulevard de la Croisette qu’ont lieu les principales projections.

Au fil des ans, d’autres sélections ont été créés comme : la quinzaine, la semaine de la critique, un certain regard… 

Les films sont sélectionnés d’après certains critères. Déjà le comité est composé de 4 membres. Ils visionnent les films. Pour qu’un des films soit sélectionné son tournage doit avoir été terminé moins de douze mois avant le Festival et n’avoir été exploité que dans son pays d’origine. Il ne doit pas avoir non plus été présenté dans un autre Festival.

Un même film ne peut recevoir qu’un seul prix et les votants ne peuvent mettre qu’une seule fois la mention ex aequo

Le jury n’a pas le droit durant le festival d’émettre son opinion par rapport à un film. Pour désigner les gagnants ils procèdent à bulletin secrets. C’est la majorité absolue qui l’emporte aux deux premiers tours de scrutin et à la majorité relative aux deux tours suivants. Le président assiste au déroulement mais n’y participe pas. Le président doit valider le palmarès. S’il y a égalité c’est au président de donner son avis.


Je vous passe tous les autres détails car ce n’est plus un post mais un roman que je vais faire.

Les lauréats français depuis que le Festival existe :

Prix principal du festival :

-          La symphonie pastorale de Jean Delannoy en 1946
-          Le salaire de la peur d’Henri-Georges Clouzot en 1953
-          Le monde du silence de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle en 1956
-          Une aussi longue absence d’Henri Colpi en 1961
-          Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy en 1964





Ensuite ce fut les palmes d’or :

-          Un homme et une femme de Claude Lelouch en 1966
-          Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat en 1987
-          Entre les murs de Laurent Cantet en 2008





Les prix décernés vont au meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur actrice, meilleur acteur, prix du jury, grand prix et palme d’or.

Les acteurs et actrices les plus connus ayant reçu plusieurs fois le prix d’interprétation :

Pour les femmes

-          Isabelle Huppert


-          Barbara Hershey
-          Vanessa Redgrave
-          Isabelle Adjani 


Pour les hommes :

-          Marcello Mastroianni


-          Dean Stockwell
-          Jack Lemmon 


 
4500 journalistes, 300 chaînes de télévision, la presse écrite avec 1000 journaux, 150 radios, 300 photographes, Le Festival est le deuxième plus grand évènement au monde le plus médiatisé, collaboration avec L’Oréal qui nous présente toujours ses plus beaux tops,  tenue stricte exigée pour la montée des marches




Les imprévus et faits marquants du festival :

Montée des marches d’Isabelle Adjani dont l’attitude a déçue les photographes. Ceux-ci sont en colère et font la grève lorsqu’elle monte les marches, ils posent leur appareil et lui tournent le dos.



En 1999, Sophie Marceau qui doit remettre la palme d’or se fait hésitante durant son discours et parle un peu n’importe comment. Elle est huée et sifflée par le public. 




Dans un autre genre il y a les starlettes qui essaient de se faire remarquer poitrine sortant souvent de la robe.
Le plus marquant fut la photo de Simone Sylva avec Robert Mitchum alors que celle-ci posait avec lui pour les photographes elle enleva son soutien gorge et l’acteur posa ses mains afin de lui cacher. Elle devra quitter le festival….





Des problèmes avec les robes également rendent le festival amusant. En 2005 une brettelle de la robe de Sophie marceau glissa ou se détacha et elle se retrouva avec un sein nu.




N’oublions pas non plus que c’est lors du visionnage de la main au collet en 1955 que le prince Rainier rencontra Grace Kelly tout le monde connaît la suite….



Qui oubliera la belle interprétation de Vanessa Paradis avec le tourbillon de la vie venant s’accroupir au bord de la scène pour chanter devant Jeanne moreau





Un autre grand moment d’émotion avec Roberto Benigni en 1998 lorsqu’il entendra son nom de la bouche du Martin Scorsese pour recevoir le Grand prix du Jury il viendra lui baiser les pieds.


 La danse endiablée l'année dernière de Mélanie Laurent avec Quentin Tarantino lors de la montée des marches.


Cannes c’est tout cela, des paillettes, des fêtes, des pleurs, des rires, du superficiel, des toilettes exhubérantes, du clinquant, du champagne, des smokings, des robes de grands créateurs, 12 jours où l’on ne parle plus que de films.  C’est la magie du cinéma que l’on aime ou pas.
















Photos : Purepeople - Sipa